Crises alimentaires et surpopulation ? Microalgues et malnutrition !
Avec plus de 7 milliards d’habitants et une augmentation de la population mondiale estimée à environ 90 millions de personne par ans, notre planète a aujourd’hui bien du mal à fournir toutes les ressources nécessaires à notre mode de vie. Avec 795 millions de personnes qui souffrent de la faim dans le monde (1 sur 9) la lutte contre la sous nutrition et la malnutrition fait partie des grands défis de demain. De nombreuses solutions sont envisagées à l’échelle mondiale, telles que la consommation d’insectes – déjà une réalité dans certains pays d’Asie ou d’Afrique – mais également de microalgues, notamment de spiruline. Déclarés tous deux comme aliments du futur par l’ONU, ils apportent un début de solution pour ces situations d’urgence que vivent certaines populations.
En effet, les microalgues peuvent participer à bien des niveaux à la lutte contre la malnutrition. Prenons ici l’exemple de la spiruline, une microalgue facile à cultiver et déjà présente sur le marché français et international.
Cultivée et consommée il y a déjà plus de deux mille ans par les Mayas, la spiruline à tout de l’aliment idéal. Elle est déjà connue pour ses apports en fer ou en bêta-carotène, mais propose également de nombreux autres apports nutritionnels : des vitamines (B1, B2, B3, B5, B6, B8, B9, B12, I, K) des minéraux (Calcium, fer, magnésium, phosphore, potassium, zinc, cuivre, manganèse, sodium, chrome sélénium) mais aussi des acides aminés essentiels (Isoleucine, leucine, lysine, méthionine phénylalanine, thréonine, tryptophane, valine) des fibres et des antioxydants.
Ce potentiel nutritionnel a donc amené la spiruline à être largement commercialisée ces dernières années comme complément alimentaire. Différentes espèces de microalgues sont aujourd’hui autorisées à la consommation en France : Arthrospira platensis (Spiruline), Odontella aurita, Chlorella sp, et leurs bienfaits sur notre corps sont aussi variés que leur composition.
Environnement et croissance des mégalopoles, les microalgues à la conquête des villes.
Dans des villes aux populations croissantes, l’atmosphère urbaine tend à s’enrichir en CO2 et s’appauvrir en oxygène. Pourquoi ne pas continuer notre évolution en symbiose avec des microalgues placées sur les toits et murs de nos villes ? En effet leur capacité d’absorption de CO2 et leur rejet d’oxygène est une solution d’avenir toute trouvée.
Des expériences menées à Londres et Paris montrent des résultats notables sur des bâtiments où la spiruline a été utilisée pour réduire la déperdition d’énergie et transformer le CO2.
Les microalgues, un remède pour nos terres.
Avec de fortes teneurs en minéraux et en matières organiques facilement décomposables, les microalgues sont étudiées pour leurs bienfaits sur les sols usés par les pratiques agricoles modernes. Elles peuvent être utilisées aujourd’hui pour améliorer la fertilité d’une terre tout en se passant de certains produits chimiques utilisés aujourd’hui dans l’agriculture.
Les cosmétiques et les microalgues, une beauté qui tient de la mer.
Les différentes micro-algues produisent des antioxydants, des pigments mais aussi des vitamines pouvant être utilisé dans les produits cosmétiques. En tant que complément végétal naturels, en masque, en gommage, en savon, et traitement par application, ces micro-organismes des océans sont l’allié de notre bien-être.
Parce qu’elles ont un pouvoir nutritif, hydratant, protecteur, régénérant, et bien d’autres bénéfices que la recherche scientifique met en évidence chaque jour, il sera désormais difficile de s’en passer.
Agroalimentaire (terrestre et extra-terrestre !), cosmétiques, énergie, matériaux… de nombreux secteurs de la vie courante devraient un jour voir arriver les microalgues ; pour le meilleur, et rien que pour le meilleur !